
La Colombie-Britannique poursuit sa mission d’améliorer les soins de santé dans la province avec l’addition, à Vancouver, du nouveau St. Paul’s Hospital, l’un des projets d’investissement en santé les plus importants et les plus ambitieux de l’ouest du Canada. Cette installation de pointe transformera l’avenir des soins de santé, non seulement aujourd’hui, mais pour les 125 prochaines années, possiblement plus longtemps.
Situé stratégiquement sur les 18,4 acres du vaste campus médical Jim Pattison, sur Station Street, le nouvel hôpital se trouve à seulement trois kilomètres de l’hôpital actuel de Burrard Street, dans le quartier False Creek Flats de Vancouver. La taille de la parcelle de terrain est telle qu’il sera possible d’ajouter des programmes, des services et des bâtiments en fonction de l’évolution des besoins en soins de santé dans la province.
Le site se trouve également à l’intersection d’artères de transport majeures et à proximité de liaisons de transport public clés telles que le SkyTrain et plusieurs lignes d’autobus, ainsi qu’à proximité de la gare Pacific Central Station, qui est reliée à de nombreuses lignes de train et de bus interurbaines et transfrontalières.
PCL Construction et ses architectes, HDR Architecture Associates, Inc. et Stantec Architecture Ltd, se sont vu attribuer le contrat de conception-construction du nouvel hôpital. La construction a débuté en mars 2021.

Des conditions de sol difficiles
Les travaux de fondations profondes pour le nouveau St. Paul’s Hospital se sont limités en grande partie à soutenir certaines infrastructures de l’hôpital, telles que les réservoirs d’oxygène. Cependant, l’ensemble du site du projet a nécessité un important étayage par pieux sécants pour soutenir les excavations et assurer la coupure des eaux souterraines. Plus de 800 pieux sécants d’un mètre de diamètre ont été installés à une profondeur moyenne de 14,5 mètres par l’entreprise Henry Foundation Drilling Inc. à l’aide de cinq foreuses BAUER BG36 et BG40.
Le terrain situé sous le quartier False Creek Flats était autrefois une zone de marée. Au fil des ans, cependant, la terre a été gagnée sur l’océan en utilisant divers matériaux de remblai provenant de différents endroits dans Vancouver. Cela a fait en sorte que l’équipe de PCL a dû composer avec des conditions de sol variées, médiocres et difficiles sur les cinq premiers mètres à partir de la surface, plus ou moins.
« Cependant, une fois que nous avons atteint les sols naturels – l’argile des grands fonds – et trouvé le till sur lequel nos semelles sont fondées, tout s’est déroulé sans problème », a déclaré René Horn, chef de projet pour PCL Constructors Westcoast Inc.

L’excavation du site s’est ensuite déroulée par étapes, avec beaucoup de minutie, puisqu’on a découvert que le sol était contaminé à différents niveaux et que le sol contaminé a dû être géré. Heureusement, comme le site avait déjà fait l’objet de plusieurs études par le passé dans le cadre desquelles de nombreux trous avaient été forés, PCL connaissait déjà les conditions du sol.
« Bien sûr, il y aura toujours des variables inconnues, comme les conditions des eaux souterraines qui changent avec le temps, a déclaré M. Horn. Mais nous savions en grande partie où se trouvait la nappe phréatique et nous savions si elle était ou non influencée par l’eau de marée, donc rien ne nous a vraiment surpris. Et avant même de commencer à creuser ou à installer des pieux, nous avons foré 250 trous et fait analyser le sol afin d’obtenir un rapport de classification. Cela nous a permis de créer un modèle 3D de toutes les conditions de sol contaminé pour nous donner une meilleure idée de ce à quoi nous étions confrontés, et nous avons transmis cette information aux excavateurs sur le terrain. »
L’intersection de la technologie et de la collaboration
Pour ce projet, PCL a mis en place des mesures importantes, telle qu’un système de contrôle automatisé sur chacun des pieux verticaux liés aux ancrages. Ce système sophistiqué a permis de surveiller le comportement des pieux verticaux en temps réel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, afin d’envoyer une alerte à l’équipe si elles sortaient du seuil de tolérance.
« Nos surintendants recevaient des alertes et pouvaient y réagir immédiatement – même pendant la nuit – et il y a eu quelques cas où nous avons dû faire appel à des ingénieurs pour évaluer la situation et prendre des décisions sur ce qu’il convenait de faire, a déclaré M. Horn. Nous avons également utilisé des appareils de mesure de déplacements ShapeArrayMC, plus couramment utilisés dans l’industrie minière, pour surveiller les mouvements dans le sol. Nous avons mis en place ces appareils afin de savoir plus précisément ce qui se passe dans le sous-sol.

La réussite d’un projet aussi important que le nouveau St.-Paul’s Hospital n’est pas le fruit du hasard; elle nécessite énormément de préparation et de collaboration.
Comme elle le fait pour tous ses projets, PCL a procédé à un audit complet de tous les contractants et a examiné des éléments tels que l’expérience et la réputation au sein et autour de l’industrie pour s’assurer de leur qualité et de leur parfaite compréhension du projet et de ce qui était attendu d’eux. En tant concepteur-constructeur, PCL s’est également efforcé de maintenir une communication ouverte avec les propriétaires et a participé activement au processus de conception initiale, ainsi qu’aux révisions ultérieures.
« Nous avons tenu des rencontres régulières avec les responsables de Providence Health Care pour discuter de la conception et proposer des changements et des ajouts selon l’expertise de nos experts-conseils en géotechnique, a déclaré M. Horn. Pendant le projet, Providence avait ses propres experts-conseils en géotechnique et en conformité qui venaient sur le site et examinaient notre travail; tout ce que nous faisions passait par eux, à un moment ou à un autre. »
Construit pour durer
Le nouvel hôpital St. Paul’s a été conçu en fonction du climat, pour résister à la hausse des températures, aux conditions météorologiques extrêmes, aux tremblements de terre, aux inondations et à tout ce que Mère Nature pourrait lui imposer. En tant bâtiment de protection civile, l’hôpital fonctionnera en autosuffisance pendant et après un événement potentiel, avec une alimentation de secours en électricité et en carburant qui peut permettre à l’ensemble de l’hôpital de fonctionner hors réseau jusqu’à 72 heures.
« Nous sommes impatients de voir leur réaction lorsqu’ils feront enfin l’expérience d’un lieu de travail dont ils ont contribué à la conception et à la mise en place. »
Kevin Little, Providence Health Care
Le quatrième étage de l’établissement abrite une salle mécanique de 200 000 pieds carrés. Une autre salle, située au cinquième étage de la tour de ouest, contient l’équipement électrique de l’hôpital.
« Les Flats sont situés dans une zone potentiellement inondable, ce qui explique en partie pourquoi nous avons placé la mécanique et l’électricité à cet endroit, a expliqué Kevin Little, directeur principal de la conception et de l’exécution des projets de Providence Health Care. Ainsi, en cas de catastrophe, comme une inondation, toutes les infrastructures essentielles qui permettent à l’hôpital de fonctionner restent totalement opérationnelles aux quatrième et cinquième étages. »
Un nouveau modèle de soins
Dans cet hôpital au concept avant-gardiste équipé d’une technologie de fine pointe, on vise avant tout à offrir des traitements de concert avec les patients et leurs familles et une prestation cohérente des soins primaires, communautaires et d’urgence afin d’assurer que de bons soins sont offerts par les bons soignants au bon endroit et au bon moment.
Cette approche intégrée de la prestation de soins de santé présente de nombreux avantages. Sa visée est de réduire de manière significative les délais d’attente, d’offrir des soins de plus grande qualité, d’améliorer les résultats de ces soins et l’expérience des résidents de la Colombie-Britannique, de même que le retour des investissements dans ce domaine.

Le nouvel établissement de 2,18 milliards de dollars est presque deux fois plus grand que l’actuel St. Paul’s Hospital et devrait ouvrir ses portes au début de 2027. En plus d’offrir des soins de courte durée, le nouvel hôpital accueillera plusieurs programmes provinciaux de premier plan et des centres d’aiguillage, notamment des espaces pour le traitement des maladies cardiaques, pulmonaires et rénales et des troubles de l’alimentation, ainsi que pour des chirurgies spécialisées et des transplantations.
La liste des soins généraux et spécialisés qui seront offerts au St. Paul’s Hospital est longue et variée et compte notamment des services de gestion des maladies chroniques, des soins d’urgence et des soins intensifs, des programmes externes et internes de santé mentale et de lutte contre les dépendances, des services ambulatoires et des soins en consultation externe, des soins palliatifs, des soins de santé appropriés pour les Autochtones, une maternité, des services de santé colorectale et gastro-intestinale, des programmes de soins et de services communautaires, ainsi qu’un centre de promotion du vieillissement en bonne santé, une première en son genre.
Le nouvel hôpital comprendra 548 chambres, soit 115 lits de plus que l’hôpital actuel. Chacune de ces chambres modernes et privées contiendra suffisamment d’espace pour permettre à des membres de la famille ou des proches de rester la nuit, ce qui permettra de minimiser les risques d’infection et de maximiser l’intimité.
« Au nouveau St. Paul’s Hospital, les chambres seront individuelles et privées qui comprendront chacune une salle de bain, un bassin de lit, un lave-linge, ainsi que l’espace nécessaire pour recevoir des invités et un fauteuil-lit pour permettre à un membre de la famille de rester toute la nuit, a déclaré M. Little. Cet établissement a été conçu pour servir, alors même si toutes ses chambres sont privées, nous devrions pouvoir y accueillir jusqu’à 30 % de patients de plus qu’à l’autre hôpital.
« Et avant même de commencer à creuser ou à installer des pieux, nous avons foré 250 trous et fait analyser le sol afin d’obtenir un rapport de classification. Cela nous a permis de créer un modèle 3D de toutes les conditions de sol contaminé pour nous donner une meilleure idée de ce à quoi nous étions confrontés, et nous avons transmis cette information aux excavateurs sur le terrain. »
René Horn, PCL Constructors Westcoast Inc.
Entre autres éléments de l’hôpital qui optimisent le bien-être, citons l’accès à la lumière naturelle et les vues, un campus accessible aux personnes âgées, un système d’orientation numérique permettant de se retrouver facilement sur le campus, des espaces extérieurs et différents endroits favorisant le bien-être et la revigoration, ainsi qu’une variété d’espaces sacrés et d’œuvres d’art public qui incorporent une perspective autochtone au concept du campus.
« Ça a été un privilège de travailler avec les utilisateurs de nos cliniques pour influencer la conception du nouveau St. Paul’s Hospital et ce sera formidable de les voir hériter du bâtiment, a déclaré M. Little. Nous sommes impatients de voir leur réaction lorsqu’ils feront enfin l’expérience d’un lieu de travail dont ils ont contribué à la conception et à la mise en place. »
Un centre de recherche
Comme le premier St. Paul’s Hospital, le nouvel établissement sera un lieu de formation et de recherche universitaire pour adultes. Il s’appuiera sur la réputation d’établissement de soins, de recherche et d’enseignement de renommée mondiale de son prédécesseur, qui garantit l’excellence des soins de courte durée, d’urgence et intensifs qu’elle procure à ses patients de l’ensemble de la province. Dans ce cadre, un centre de recherche, de technologie et de médecine de pointe de 370 000 pieds carrés, le Clinical Support and Research Centre, est en cours de construction à quelques pas du nouvel hôpital. Une fois achevé, le Centre, d’une valeur de 638,3 millions de dollars, abritera une gamme complète d’espaces, allant d’installations de recherche de base comprenant des laboratoires expérimentaux, à des biobanques d’échantillons, en passant par un centre de la petite enfance de 49 places.
« Ce nouveau centre de recherche contribuera à définir l’avenir de la médecine, a déclaré le premier ministre David Eby lors de l’annonce du nouveau centre. Nous allons voir des percées scientifiques qui se traduiront en soins de santé concrets, et en de meilleurs services et traitements pour les patients. La Colombie-Britannique est en voie de devenir un centre mondial pour les sciences de la vie et l’annonce d’aujourd’hui nous aidera à continuer d’attirer les meilleurs scientifiques et chercheurs dans notre province, ainsi que des médecins, des infirmières et d’autres professionnels de la santé. »